Un fragment d’autel de dieu gaulois a été découvert en 1907 près de l’église détruite de Saint-Thomas de Couloures par le Commandant ESPERANDIEU :
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Sucellus et sa parèdre Nantosuelta Le Dieu vêtu d’une tunique serrée à la taille, est chaussé ; il tient d’une main un petit vase en forme d’olla, de l’autre, un long bâton, incontestablement le manche d’un maillet, autour duquel s’enroule un serpent. A sa droite, un chien. La déesse Nantosuelta est drapée et chaussée ; les attributs qui devaient l’accompagner ont disparu.
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Calcaire tendre.
Hauteur : 0,48 m ; largeur 0,39 m ; épaisseur : 0,20 m
Il est actuellement au Musée archéologique de Nîmes.
Un autre autel plus complet a été trouvé à Nîmes en 1880 et exposé au musée archéologique de Nîmes et d’autres similaires ont été trouvés dans le Sud de la Gaule.
Pour aller plus loin :
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Sucellus, le dieu au maillet est un dieu typiquement gaulois. Son culte resta très populaire dans toute la gaule romaine.
Il apparaît sous les traits d’un homme mûr , chevelu, barbu. Vêtu à la mode gauloise d’une tunique et d’un capuchon, il brandit un maillet et tient un vase de l’autre main. A ses côtés, trottine un chien. Quelques figurations ajoutent un tonneau ou une amphore.
Il est le gardien des forêts, et maître de l’agriculture, Il conduit les morts dans l’au-delà, c’est le dieu des enfers, avec son maillet il brise la vie (su : bien et cellus : frapper). Le maillet semble être la marque de la souveraineté. Le vase pansu montre qu’il est dispensateur de nourriture, de fertilité.
Il est souvent accompagné de sa parédre (compagne) Nantosuelta, la déesse-rivière. Elle est la déesse de la fécondité symbolisée par une corne d’abondance. Elle porte une petite maison.L’Abbé René ANDRE décrivait en 1983 dans son ouvrage « L’histoire de Marguerittes » :
«La nature du culte qui lui était rendu nous est expliquée par la découverte suivante : un tesson de poterne, trouvé à Vichy et maintenant au Louvre nous a fait connaître l’invocation qu’on lui adressait pour obtenir de lui la pluie fertilisante : Sucellum propitium nobis ».
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Sources :
– ANDRE René – Histoire de Marguerittes -1983
– ESPERANDIEU Emile – Note sur quelques inscriptions romaines de la région nîmoise – Extrait du Bulletin archéologique – 1923
– ESPERANDIEU Emile – Le musée Lapidaire de Nîmes – Guide sommaire – 1924
– MAZAURIC – Recherches et acquisitions – Mémoires de l’Académie 1911
– VEYRAC – Carte archéologique de la Gaule – 1999